Défense Pour la Langue Française.
Samedi 22 mars 2014 à Saintes.
Dans son château de Villers-Cotterêts, thieu moés d’aou 1539, le roé Françoys ( qu’en Charente jh’apeulions Roé Grand-nez, é qui causait le patoés à plleine goule anvec les jhenses du coin !), signait soun’ « Ordonnance générale en matière de justice et de police » , vour’ le demande que : « … registres, enquestes, contractz, commissions, sentences, testamens, et autres quelzconques actes et exploictz de justice ou qui en deppendent, soient prononcez, enregistrez et délivrez aux parties en langaige maternel françois et non autrement ». Thieu dans l’idée de transparence é otou peur aler à contre le latin. Thièle ordounance fasit dau françois la langue administrative de la France, in françoés qu’était en thieu temps rin d’aut’ que le patoés d’Ile de France !
Dans thieu XVIème sièclle, le « langaige », écrit ob causé, tabutait comblle d’auteurs : in aut’ Françoés, Rabelais, in « fou de langage », queneussait bin tous les « parlers vulgaires » é savit s’en sarvir peur nout’ pu grand pllaisî ! Joachim du Bellay, anvec « Deffence et illustration », veulait que le françoés seye « langue de culture » ; en 1578, dau coûté de Marseille, in instituteur châfré Honorat Rambaud écrivait : « Déclaration des abus que l’on commet en escrivant … » ; in aut’ Françoés, de Malherbe thieu-là, poète grammairien é censeur, dounit soun’ avisse su la graphie, durant que Claude de Vaugelas, pu finassous, publliait son recueil de « remarques sur le françois » qui bâillit l’envie à teurtous de « parler Vaugelas » !
Vous qui lisez thieu, vous vous disez : « A manque pas d’air, thièle Apollonie, à mélinjher de thièle façon le françoés é le patoés ! … Mes bons émits, thiel émolé, ol est in p’tit l’imajhe de nout’ péïs de Chérente, de Saintonjhe é d’Aunis : le français peur l’administration, é le patoés de nos racines ! É pis le patoés ol opouse pas d’eîte de boune amitié anvec le françoés qui nous rapilote teurtous , é meïme de le défende cont’ les angllicismes é le charabia technique de la science é dau media !
S’o vous dit, o y at ine association meunée en Charente-Maritime peur l’atinant (passionnant) Christian Barbe : Défense Pour la Langue Française, DPLF. Pllusieurs samedis au tantoût, dans l’an-née, jhe nous rendons au « Relais du Bois Saint-Georges » à Saintes, peur zi fare ine dictée, é passer in bon moument à l’entour d’in auteur é de l’orthographe ! La deurnière foés, ol était le 22 dau moés de mars.
Su la photo, vous voérez les lauréas : Françoise Le Roux, Bernard Le Roux, Lucie Mémin ( vout’ sarviteur), Christian Barbe, peursident de DPLF, é les membes dau jhuri.
Qu’o m’ fasse pas obllier ma boune veille SEFCO ( Société d’Ethnologie et de Folklore du Centre-Ouest) vour’ jh’ait apeurnut à causer é écrire en couleurs !...
Lucie Mémin, alias Apollonie d’Ajhasse.